Le premier "Café Parole "du mois d'Octobre
à ST PRIVAT = Un beau succès pour l'AEX
sur une idée de Michel Bary avec
pour animateur Charlou
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C'est dans l'ancien café tenu pendant des années par
Pierrette Moulin et ensuite Didier Salün que l'AEX nous a donné rendez-vous ce jeudi soir. Dans une salle bien trop petite, bondée, les
participants ont suivi avec attention les histoires vécues dans les années 1930 jusqu'à 1970
Charlou a réveillé ces années passées ou les souvenirs sont intacts pour ces conteurs qui nous ont appris "leurs vécus" .
Avec Jacqueline Grafouillere et le moulin de la Brousse
une mémoire précieuse de la vie d'alors, des villages, des lieux-dits on portait le grain à moudre aux meuniers qui le transformait en farine blanche ou bis écrasée à la meule
farine de châtaigne, de blé noir, seigle, sarrasin, maïs etc...
et chaque semaine les fours étaient allumés dans les villages,
bien souvent on en profitait pour cuire autre chose en même temps tartes, tourtes ou grosses volailles...
les 23 Cafés en 1950 à
St Privat travaillaient tous avec les foires, fêtes, mariages.
le Tivoli, Bazogourd, Capitaine...avec de drôles d'assemblages pour certains :
"café réparations en tout genres" vélos, motos "POPART"
Lui savait vous guérir du mal de ventre, des mauvaises digestions, maux de tête du syndrome des états d'ivresse !!! avec son imbuvable Fernet-Branca ! alors vendu en pharmacie à l'époque,
mais tellement efficace, depuis plus de 100 ans disait-il ! composé de (racines de gentiane, rhubarbe, camomille, rue, angélique) etc..,
les Boulangeries: Bordes, Nogier,
Boucheries: Maisonneuve , Martinigole.....
Scieries: Lherm, Caux, Audubert et bien d'autres...
Horlogerie: Astor ...
Garage: Chauffaille .........
Que dire de l'école en ce temps là et de son manque de confort ! pas de cantine, les écoliers emportaient la "gamelle" remplie de soupe et déjeunaient chez l'habitant, le matin
levés à l'aube, l'hiver ils marchaient les pieds dans la neige, mettaient les galoches autour du poêle pour les sécher et enfilaient les chaussons de "feutre", les engelures étaient
courantes....
Dans les
"Oustals" pas de confort on vivait dans la pièce unique autour du "Cantou"
L'électricité rare encore, la lampe à pétrole toujours utilisée
Les hivers rudes, sans sanitaires et la terre battue au sol longtemps encore, l'eau dans le seau et le lait étaient gelés le matin, et on se dépêchait de se vêtir avec les vêtements pliés sous la
"couette" ou l'édredon la veille, dans le lit
"bassiné"
.... le givre sur les carreaux témoignait du temps qu'il faisait dehors.
A côté de Charlou le Dr Michel Denis qui explique son arrivée des Charentes alors tout jeune médecin de campagne
accompagné de Luce son épouse fidèle assistante qui avait
plusieurs casquettes, et des journées bien remplies...
Et ceci pendant une cinquantaine d'années !
Michel raconte l'adaptation en Xaintrie loin de tout, avec des urgences de jour comme de nuit, hiver, été, des accouchements à la maison pas de couveuse, on se débrouillait,
surtout la première année.
Un branle-bas quand il y avait la vaccination à l'école, on se souvient de la "cuti-réaction au bras" par scarification, la tuberculose était encore active dans ces années là.
Une soirée réussie tardivement terminée, pas pour longtemps car l'AEX pense à une prochaine veillée, avec plus d'éléments, photos, films et témoignages à la demande de l'assistance passionnée par les récits des narrateurs.
Il me reste à remercier Alex pour nous avoir reçu au
" Café des Sports", ainsi que les présidentes de l'AEX,
merci aussi à Marie-Josée Chambon pour ses précieuses informations et à tous pour cette belle soirée.
A très bientôt pour un nouveau café paroles