Reportage FR3 Limousin du 12/10/2013
Drame de 1942 durée 112' n&b
Réalisation de Jean GRÉMILLON
Scénario, adaptation et dialogue de
Jacques PREVERT et Pierre LAROCHE
Directeur de la photographie Louis PAGE
Musique de Roland MANUEL
Montage de Louisette Hautecoeur
avec
Gérard LECOMTE
Jean Grémillon est né à Bayeux (rue Bellefontaine pour être précis), en Normandie, le 3 octobre 1901. Fils d'un cheminot (son père travaillait pour la Compagnie des Chemins de Fer de l'Ouest), il passe l'essentiel de son enfance en Bretagne. Après l'école communale de Saint-Lô (Manche), il rejoint l'École des Cordeliers de Dinan (1915), puis le lycée de Brest pour y suivre des études que l'on qualifie curieusement de secondaires.
Ainsi, entre 1923 et 1926, Jean Grémillon participe à la création d'une vingtaine de courts métrages documentaires avant de se tourner vers le cinéma de fiction. Citons-en quelques-uns: «Le revêtement des routes», «La fabrication du fil», «La fabrication du ciment artificiel», «Les parfums», «L'étirage des ampoules électriques», «L'éducation professionnelle des conducteurs de tramway», «La vie des travailleurs italiens en France» …
Tourné en pleine Occupation, «Lumière d'été» (1942) peut être vu comme une oeuvre sur la lutte des classes, opposition que la France sarkoziste jugerait aujourd'hui manichéenne, entre "le monde corrompu des nantis et celui des travailleurs". Encore une fois, Jean Grémillon emmène son équipe en province, dans les montagnes de Haute-Provence plus précisément, où il installe les protagonistes d'une histoire imaginée par Jacques Prévert et Pierre Laroche, autour de la construction d'un barrage. Maîtresse encore une fois délaissée, Madeleine Renaud traverse sobrement ce drame psychologique pour prendre une revanche éclatante dans le film suivant …
Le 25 novembre 1959, quelques heures après Gérard Philipe, Jean Grémillon décède à Paris, "des suites d'une longue et douloureuse maladie".
Dans une auberge de montagne dirigée par Cricri, Michèle attend Roland Maillard, peintre sans grand talent. Elle y rencontre Julien, un ingénieur, tandis qu'un châtelain, Patrice, s'éprend d'elle. Roland fait un scandale le soir de son arrivée et Michèle décide de rompre avec lui. Patrice, jaloux de Julien, essaie de le tuer ; de son côté, Roland meurt dans un accident. Julien et Michèle partiront ensemble...
Madeleine Robinson, de son vrai nom Madeleine Yvonne Svoboda, est une actrice franco-tchèque naturalisée suisse, née le 5 novembre 1917 à Paris et décédée le 1er août 2004 à Lausanne. Elle a successivement été mariée avec l'acteur Robert Dalban (dont elle a eu un fils, Jean-François, né en 1941), avec Guillaume Amestoy et avec l'acteur-écrivain espagnol José Luis de Vilallonga. De sa relation avec le chanteur des Compagnons de la chanson, Jean-Louis Jaubert, elle a eu une fille, Sophie-Julia (1955-1993).
Pierre Brasseur, de son véritable nom Pierre-Albert Espinasse, est un acteur et réalisateur français né le 22 décembre 1905 à Paris et mort le 14 août 1972 à Brunico (Italie) ; il est
inhumé au cimetière du Père-Lachaise (division 59).
C'est un descendant de la famille Brasseur, une dynastie de comédiens qui a commencé à faire parler d’elle sous la Monarchie de Juillet.
Il est le père du comédien Claude Brasseur.
Issue d'un milieu bourgeois, Madeleine Renaud entre à la prestigieuse Comédie-Française à l'âge de 21 ans, par désir d'avoir un métier et d'être indépendante. Elle épouse le comédien Charles Granval avec lequel elle a un fils, Jean-Pierre Granval. Sur les planches, elle joue le plus souvent des rôles d'ingénue. Sa notoriété s'accroît avec l'avènement du cinéma parlant.
En 1936, elle rencontre celui qui deviendra son second mari, l'acteur et metteur en scène Jean-Louis Barrault. En 1943, ils collaborent sur la création du Soulier de satin de Paul Claudel, qu'il met en scène.
Après avoir interprété 127 rôles, elle quitte la Comédie-Française pour fonder avec son mari la Compagnie Renaud-Barrault, qui loge au théâtre Marigny. La comédienne crée la Winnie de Oh ! les beaux jours de Samuel Beckett en 1963, rôle qu'elle endossera jusqu'à la fin de sa carrière. Elle joue Genet, Duras, Billetdoux.
Entre-temps, son mari accède au poste de directeur du théâtre de l'Odéon-Théâtre de France, qu'il doit quitter après les événements de mai 1968.
À partir de 1968, la compagnie Renaud-Barrault déménage et s'installe à l'Élysée Montmartre, boulevard Rochechouart. Madeleine Renaud s'éloigne un temps de la Compagnie pour jouer aux côtés de Claude Régy dans L'Amante anglaise de Marguerite Duras. Puis elle est Maude dans Harold et Maude, rôle qu'elle tiendra longtemps, après l'installation de la Compagnie au musée d'Orsay, puis au théâtre du Rond-Point. Elle meurt en 1994 à Paris, sept mois après la mort de son époux.
Paul Bernard est un acteur français né le 21 septembre 1898 à Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne) et mort le 4 mai 1958 à Paris.
Il interprète de nombreux rôles pour le cinéma entre 1922 et 1955.