Château d'Alboy commune de Saint-Julien-aux-Bois (19)

Les photos et le texte sont la propriété de Monsieur Gérard d'Alboy

Sous la Révolution française, pour suivre un décret de la Convention, la commune change de nom pour Julien-Quinsat. Saint Julien est au XII° siècle une vicairie civile de peu d’ampleur, dans laquelle est situé son village de Chabrel. Son nom lui vient de la châtellenie d’Alboy qui lui a donné jusqu’avant la révolution le nom de Saint Julien d’Alboy, transformé en Saint Julien au boy, puis aujourd’hui Saint Julien aux Bois, ce qui en déforme le sens. La seigneurie de Saint Julien d’Alboy a été partagée au moyen ages et appartenu à divers familles dont celle d’Alboy, puis plus tard de Merle, de foucauld de Lanteuil , de Gontaut Biron ou d’Escars pour être dominée au XVII° siècle par les deux seules familles d’Alboy, dont les biens sont passés après le décès en 1681 de Louise d'Alboy dans la maison de Saint Projet en Quercy, et de Noailles. Dépendant au XIII° siècle de la suzeraineté des comtes de Rodez en leur qualité de Vicomtes de Carlat, en Auvergne, Saint Julien a progressivement été englobée dans la vicomté de Turenne dont elle dépendait pour la plus grande partie au XVIII° siècle.

 LA FORTERESSE D’ALBOY Aujourd’hui encore, au sud de la paroisse de Saint Julien aux Bois, sur une presqu’île escarpée formée à la jonction de la Maronne et du Jaladis, appelé aussi Riou-Tort, apparaissent les ruines de cette forteresse d’ALBOY qui fut, sans doute à partir du XI° ou du XII° siècle, la première résidence des seigneurs d’ALBOY. Le château est cité pour la première fois dans l’acte de partage de la châtellenie d’Alboy, en 1254, mais il est sans aucun doute antérieur : la châtellenie d’Alboy est citée dès 1208 dans un hommage de Guy de Miramon à Durand de Montal. Eusèbe Bombal écrivait à la fin du XIX° siècle qu’on y voyait encore « une tour carrée du style de Merle et les assises de plusieurs autres dont les décombres ont roulé dans les précipices rocheux qui défendaient la place ». Il existe aussi les traces de maisons accolées à l’intérieur des murs d’enceinte. L’existence d’une chapelle est accréditée par le testament de Bernard d’Alboy qui, en 1319, donne « deux deniers de rente à la chapelle d’Alboy » On y voit encore au-delà d'un fossé et de deux énormes rochers qui en assuraient la protection les ruines des deux tours protégeant l’entrée de la presqu’île, ainsi que les bases de murs d’enceinte et d’habitations qui y étaient accolées. Photos de Saint Julien et des tours d'Alboy La Tour sud, d'environ 5,35 mètres de côté et dont les murs ont 1,30 mètre d'épaisseur, est celle qui a le moins souffert. Elle s’élève encore aujourd’hui au niveau d’un premier étage. Elle comportait à l’origine au moins trois niveaux d’habitation et était accessibles du deuxième niveau par une porte située actuellement à 2,10 mètres du sol.

 Le premier niveau n’avait pas d’accès sur l’extérieur à l’exception d’une fente de jour destinée sans doute à en assurer l’éclairage. Cette pièce devait servir à la conservation des aliments. C’est sans doute le deuxième niveau qui recevait les habitants. Il comportait en effet une assez vaste cheminée à arc surbaissé, encore assez bien conservée, ainsi qu’une étroite meurtrière. L’accès au troisième niveau qui était planchéié se faisait par un escalier construit et accolé à la paroi. Il s’agissait aussi d’une pièce d’habitation comportant des latrines à encorbellement, encore visibles sur le mur est. La tour située au nord ne subsiste que très partiellement. Elle était construite à l'extrémité du plateau, en contrebas de la première, et faisait partie intégrante du mur d’enceinte de sorte qu’il n’est pas possible de connaitre son aménagement. Ces constructions seigneuriales étaient faites pour la guerre, elles marquaient aussi et surtout le siège du pouvoir, mais n’était pas conçues pour être habitées pendant de longues périodes. Les deux tours subsistantes, qui protégeaient l’entrée de la presqu’île, sont trop exigües pour être occupées de manière habituelle, puisque leurs mesures intérieures ne laissent pas une surface supérieure à 10 m² par niveau. Plus spacieuses sans doute étaient les constructions élevées vers la pointe de la presqu'ile, protégées des incursions étrangères par les deux a pics de 60 mètres sur la Maronne et le Jaladis, mais ces constructions ne pouvaient résister à la puissance des soldats de la guerre de cent ans ou des routiers qui ont écumé la province à la fin du XIV° siècle. selon toute vraisemblance, la forteresse d’Alboy, située au sud de la paroisse, était entourée d’habitations lorsqu’elle était encore habitée par les seigneurs. La forteresse a subi les destructions des routiers à la fin du XIV° siècle. Aymerigot Marchès l’a en effet prise et gravement endommagée vers 1390-91, avant de s’en éloigner pour s’installer dans la forteresse de MERLE, mais même si elle a été restituée à ses propriétaires contre rançon, ceux-ci l’ont abandonnée au moins partiellement à la fin du XIV° ou dans les premières années du XV° siècle pour aller vivre un peu plus loin, sur le plateau. En 1407, Bernard d’ALBOY habitait le château de Palmiac et en 1415, on évoquait le château détruit d’Alboy. Il n’a alors plus jamais été habité, même si en 1471 le guet était encore dû sur « le château d’Alboy ».

 LE CHÂTEAU ACTUEL D'ALBOY Le château d’ALBOY, ou du BOIS, a certes été remanié à différentes reprises depuis la fin du XVIII° siècle, mais existe encore aujourd’hui partiellement dans ses structures d’origine. C’était anciennement le château de PALMIAC. En 1293, Guibbert d’ALBOY était seigneur de PALMIAC. Avec le temps, le constructions, destructions, aménagements ont partiellement modifié sa physionomie d’origine mais nous en avons une description au début du XVIII° siècle. Le château de Palmiac tel qu’il se présente aujourd’hui a les caractéristiques d’une maison fortifiée, pour reprendre la terminologie locale, d’un repaire, mais la construction visible ne constitue qu’une partie de l’ancien château,sans aucun doute plus étendu. Le château de Palmiac comportait dans les temps anciens une tour construite au nord de la bâtisse principale qui formait avec la petite habitation joignant le corps principal une cour fermée par un mur dont le portail composait un arceau surmonté des armes des seigneurs d’ALBOY. Les vestiges de cette tour existaient encore à la fin du XVIII° siècle. La cour intérieure recèle encore le départ de deux souterrains, l’un orienté vers le nord et le second vers le sud jadis accessibles sur une dizaine de mètres. Le corps principal du château était construit sur deux niveaux, certainement surmontés par une toiture de lauzes garnie d’un chemin de ronde posé sur les mâchicoulis existant encore sur les façades sud et ouest sur lesquels repose aujourd’hui le balcon du second étage, construit à la fin du XVIII° siècle ou au début du siècle suivant. En 1763, le rez-de-chaussée était composé de deux cuisines voûtées avec chacune une cheminée, éclairées par de petites fenêtres de deux pieds, un pouce de hauteur sur un pied, huit pouces de largeur, fermées seulement par un croisillon de fer. Elles étaient sans doute affectées à cet usage depuis longtemps, puisqu’en 1402, le seigneur d’ALBOY recevait une reconnaissance, le contrat étant « reçu dans la cuisine de Palmiac » Ces pièce comportaient un petit four à côté d’une des cheminées, et un second, plus important, au milieu des cuisines. L’entrée se faisait par la plus petite des deux. Il n’y avait pas de communication intérieure permettant aux occupants d’accéder aux étages depuis le rez-de-chaussée et l’accès du premier étage se faisait uniquement par un large escalier non couvert situé au nord du bâtiment. Dans cette bâtisse ancienne, dont la construction remonte sans doute à l’époque des guerres du XIV° siècle, l’accès se faisait certainement par cette même porte située à deux mètres du sol, seulement accessible à l’aide d’une échelle amovible, l’escalier ayant été construit postérieurement. Il était déjà très usé et a été retiré au début du XX° siècle, lorsque a été créé le petit escalier donnant accès au château et à la chapelle par la façade. Le premier étage était composé d’une seule grande salle, éclairée seulement par quatre fenêtres, dont trois au sud et une au nord. Cette salle s’étendait sur toute la largeur et longueur du corps de bâtiment, et était pavée en pierres de taille, une cheminée étant placée à chacune des extrémités. La chapelle située à l’est du bâtiment principal auquel elle a visiblement été ajoutée à une époque postérieure à sa construction comporte un escalier donnant accès au grenier. Elle comportait encore, en 1763, une statue de Saint Roch en bois et une statue de Notre Dame de Pitié en pierre toutes deux aujourd’hui disparues

La Chapelle
La Chapelle

Cette chapelle pourrait avoir été construite après 1362 en exécution du testament établi par Guilbert d’Alboy qui « portait constitution d’un leguat de 15 livres pour dotation d’une chapellenie, le patronage de laquelle appartient à son héritier et ses successeurs, fait héritier Aymeric Laroche son cousin à condition qu’il portera ses nom et armes » Elle est dotée de voûtes à nervures prismatiques dont la clé porte les armoiries « au premier d’un chevron accompagné de deux croisettes, l’une en chef, l’autre en pointe, au second de deux fasces, une barre brochante ». Dès qu’ils en est devenu propriétaires, Jean Penières Delzors a engagé des travaux de réparation d’une certaine ampleur pour rendre habitable une bâtisse qui ne correspondait plus aux besoins du temps. Un étage a été ajouté, divisé en plusieurs pièces accessibles par un escalier intérieur. La toiture a ainsi été sensiblement surélevée. En revanche, les accès n’ont pas été modifiés et en particulier le grand escalier nord n’a pas été retiré. Ce n’est qu’au XX° siècle, lorsque ce dernier a été détruit, qu’un escalier a été construit à l’est du bâtiment. Il a été rallongé pour donner accès au jardin vers 1980. Les anciennes cuisines du rez-de-chaussée restées indépendantes de l’ensemble ont servi de caves tout au long du XIX° siècle et jusqu’à 1980. Progressivement, le sol de ces pièces a été recouvert d’une très épaisse couche de terre qui, lors des travaux de 1980, a été retirée, laissant alors reparaître les dalles de pierre datant de la construction. Elle sont devenues depuis les pièces de réception du château.

Texte Gérard d'Alboy

Vue sur la rivière La Maronne retenue Barrage du Gour Noir

 

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