Le Cheptel de Samuel
Les races Prim'holstein et Jersey
La race Prim'holstein
La Prim'Holstein est une race venue du nord de l'Europe, de la Frise au Jutland. Les vaches pie noire sont déjà connues au XVIe siècle. À partir du XVIIIe siècle, elles font l'objet de croisement en vue d'améliorer la production laitière, le taux butyreux (quantité de matière grasse) et la conservation du lait. La race porte alors le nom de « hollandaise ».
Au XIXe siècle, la race se répand rapidement en Amérique du Nord où elle porte le nom de « Holstein Friesian ». Elle arrive en France au début du XXe siècle et connaît un succès immédiat. Elle est d'abord appelée « hollandaise pie noire » et possédera un herd-book dès 1922. Ses capacités laitières lui permettent de supplanter les races locales moins productives comme la rouge flamande ou la normande.
Après la Seconde Guerre mondiale, en France, les objectifs de sélection de la race évoluent pour obtenir des animaux mixtes, c'est-à-dire qu'un équilibre entre production de lait et de viande est recherché. Cette orientation est adoptée également dans le berceau de la race, les similarités entre animaux incitent à rebaptiser en 1952 la race « Française Frisonne Pie-noir ».
Elle porte une robe pie noir, à taches blanches et noires bien délimitées. On trouve des sujets pie rouge (on parle alors de red holstein). Les muqueuses sont claires et les cornes en croissant court, quand elles ont été conservées.
C'est une vache de grande taille : la hauteur au garrot est en moyenne de 1,45 m chez les femelles et 1,65 m chez les mâles et le poids moyen respectivement de 600 kg et 900 kg. Lorsque les animaux sont sélectionnés pour la taille certains individus arrivent à une taille au garrot de 1,80 m en femelle et 1,95 m en mâle.
Elle est la première « race laitière » française.
La production atteint 9 100 litres par lactation en moyenne et peut dépasser 11 000 litres (14 000 litres litres pour les meilleures vaches), avec taux de matière grasse (taux butyreux) de 39,7 pour 1 000 et un taux de matière azotée (taux protéique) de 31,9 pour 1 000 (en masse, soit en grammes par kg)[1]. Son succès est dû à sa croissance rapide et à sa grande adaptabilité à l'élevage intensif (bonne conformation de mamelle et grande efficacité de transformation de fourrage riche type maïs). Elle assure à elle seule 80 % de la collecte nationale de lait destiné à l'industrie laitière : yaourts, lait en bouteille… En revanche, on lui préfère souvent d'autres races pour l'élaboration de fromages de caractère (Normande, Montbéliarde, Abondance…). Elle est peu adaptée à la fabrication de fromage de par la composition de son lait (moins riche en caséines nécessaires à la fabrication de fromages).
La race Jersey
La race" kiwi" en pratique depuis 2008,2009 en élevage
néo-zélandais
avec un taureau prim'holstein et un vache jersiaise ou l'inverse permet
d' améliorer la qualité du lait. C'est ce que recherche Samuel
Elle appartient au rameau celtique. Elle vient de Jersey où elle est élevée en presque autarcie depuis plus de mille ans et en totale autarcie depuis que l'importation a été interdite en 1789
pour préserver la pureté de la race.
Elle a été introduite au Royaume-Uni où on compte 6 000 têtes. La Jersey Cattle Society fut fondée en 1878 avec l'ouverture du herd-book. L'un des plus anciens troupeaux est celui
de la Reine au château de Windsor. Dans l'île de Jersey, le cheptel est d'environ 6 000 têtes et ne comprend que des vaches de race jersiaise.
Son élevage débute en France en 1850. La sélection de la race jersiaise s'est poursuivie, avec la création d'un livre généalogique, en 1903. Elle compte près de 10 000 individus dont
3 500 vaches (850 sélectionnées) et 24 taureaux. Ils sont dispersés dans de nombreux départements, principalement dans l'Ouest atlantique, en particulier dans la Manche.
Peu répandue en France, la race jersiaise l'est beaucoup plus dans le monde ; elle est présente dans de nombreux pays étrangers, en particulier dans bon nombre de pays membres du Commonwealth : Canada, Australie, Nouvelle-Zélande... ainsi qu'aux États-Unis et au Danemark
Elle porte une robe fauve plus ou moins foncée, généralement unie ou pie. La tête est toujours plus foncée avec des muqueuses sombres. Le tour du mufle est blanc. Les cornes, en croissant serré,
sont dirigées vers l'avant et le bas.
C'est une vache de petit format : 123-125 cm au garrot pour 400 kg chez la vache et 130 cm pour 650 kg chez le taureau.
Aptitudes
C'est une race laitière. La production moyenne en France est de 5 100 kg par lactation. Le lait produit est le plus riche de toutes les races bovines avec un taux butyreux de 59 pour 1 000 et un taux protéique de 41 pour 1 000, ce qui permet aux éleveurs de recevoir une majoration du prix payé allant jusqu'à 40 %. Aux États-Unis, la production est de 7 300 kg de lait à 4,60 % de matière grasse et 3,59 % de protéines[1]. C'est la race la plus productive au regard de son poids. De plus, elle maintient une production élevée même avec une alimentation médiocre.
La jersiaise a une grande longévité. Les éleveurs l'apprécient beaucoup pour son aptitude au vêlage, même si le géniteur est un taureau de race bouchère. Sa rusticité lui vaut un besoin d'entretien relativement limité. C'est un animal très docile voire affectueux avec des propriétaires aimants. Elle est parfois élevée comme « tondeuse à gazon écologique » par des amateurs ayant un terrain à entretenir